7 conseils pour réussir votre entretien annuel d’évaluation

Dernier obstacle avant la trêve (et la dinde) de Noël: l’entretien annuel d’évaluation. Pas de panique! Aidé par les experts en RH et l’expérience de Javelo, start-up experte en monitoring de la performance, Challenges vous livre les tuyaux pour en sortir gagnant.

Ça y est, la saison souvent maudite des entretiens annuels d’évaluation est ouverte! Séquence fatidique? L’exercice, censé résumer en très peu de temps l’appréciation de toute une année de dur labeur, n’est facile ni pour l’employeur ni pour le collaborateur. «Pour ce dernier, il sera encore plus difficile s’il n’a pas une vision claire et précise de tout le travail accompli au cours de l’année», pointe Anne-Sophie Vasseur, cofondatrice de Javelo, une plateforme d’outils de monitoring en continu de la performance individuelle et collective en entreprise.

Née en 2016, cette start-up veut répondre aux souhaits des DRH d’une nouvelle ère et des jeunes générations –les X, Y et Z– d’avoir et d’assurer plus de feedback au quotidien sur le travail. Une réactivité qui sert aussi aux dirigeants pour élaborer leur stratégies, toujours plus flexibles. «Trop souvent, les salariés n’ont aucune idée de comment leur travail s’insère et contribue à la réussite de l’entreprise, poursuit  Anne-Sophie Vasseur. Le retour sur un projet intervient une fois qu’il est terminé -autant dire beaucoup trop tard.»

L’entretien annuel, ringard?

De quoi ringardiser le principe-même de l’entretien annuel? Tant de collaborateurs rêvent de le voir disparaître, car inadapté au tempo et modes de travail actuels… Si la directrice générale de Javelo prône le principe d’objectifs trimestriels plutôt qu’annuels, plus flexibles, avec des échanges permanents, reconnaît que l’entretien annuel reste un moment clé, voire sacré dans la vie de l’entreprise. Surtout de côté-ci de l’Atlantique! Les retours tout au long de l’année entre dirigeants, DRH et salariés permettent néanmoins d’en limiter l’impact –et le traumatisme? «Le digital, en favorisant une communication plus fluide et en temps réel, permet aussi de crever les abcès, voire de repérer les situations proche du burn-out. Et de dédramatiser l’exercice de fin d’année», résume-t-elle.

Puisque cette année, il faudra encore en passer par là, voici les conseils d’Anne-Sophie Vasseur et d’autres experts pour transformer ce pensum annuel en moment constructif… et rêvé pour vous mettre en valeur. Vade mecum de l’entretien annuel réussi.

Anne-Sophie Vasseur cofondatrice de Javelo.

1. Préparez l’affaire bien en amont

Ne vous y prenez pas la veille, en catastrophe, entre deux dossiers. Généralement, la date de votre entretien a été fixé au moins 15 jours à l’avance. Profitez de ce temps pour dresser un bilan – objectif!– de votre année. Et pas seulement des deux derniers mois où vous avez mis les bouchées triples pour boucler les objectifs -grosse déprime (ou colère) assurée. Renseignez-vous à l’avance pour savoir si une demande d’augmentation est corrélée à cet entretien, ou fait l’objet d’un échange à part.

2. Posez-vous les bonnes questions

Qu’est-ce qui vous a plu –ou moins plu– cette année? Quelles améliorations pouvez-vous espérer l’an prochain pour atteindre les objectifs tout en vous rendant la vie plus douce? Que faire, en fonction de votre expérience et expertise, pour aider l’entreprise dans sa stratégie? Et étendre vos compétences? Quels freins (ou aides) avez-vous rencontré au quotidien pour atteindre vos objectifs? Ces objectifs sont-ils réalistes? «Du côté du manager, l’idée ce n’est pas de taper le collaborateur sur les doigts si l’objectif n’est pas atteint, mais de se demander si le plan d’action dessiné au départ était le bon, complète Anne-Sophie Vasseur. D’où l’intérêt, encore une fois, d’un feedback régulier tout au long de l’année.» Last but not least: Quels sont les objectifs que vous aimeriez vous fixer avec votre employeur? Et la fourchette d’une éventuelle augmentation?

3. Soyez pro-actif

Amassez et arrivez avec des «billes». L’idée ce n’est pas de râler pour râler, ou de tirer à bout portant sur son boss pour passer vos nerfs après un dernier trimestre épuisant. Oui, vous avez le droit d’être fatigué, mais expliquez pourquoi. Illustrez et étayez avec honnêteté votre bilan. Vous avez plusieurs mois de retard sur les objectifs de contacts clients? Compréhensible si vous avez dû passer le premier semestre à peaufiner le back-office. Votre dernière campagne de marketing représente davantage l’ADN maison? C’est parce que l’entreprise a eu la bonne idée de créer une boîte à idées via son intranet… N’hésitez-pas à dire merci ou à souligner les points ou signaux positifs venus de votre employeur cette année.

4. Jouez cartes sur table

N’éludez pas les sujets qui fâchent. Vous estimez être sous-payé ou sous-employé au regard de votre expérience ou de votre engagement? Dites-le. Pas de sujets tabous, à condition de rester calme (et civilisé). Le silence ou l’omission par crainte de déplaire ne fonctionne jamais. Et à force de vous taire vous risquerez de ruminer votre rancœur toute l’année prochaine. Faire preuve de franchise est aussi un signe de professionnalisme.

5. Soyez positif et force de proposition

La franchise ne sert à rien si vous êtes à court de solutions concrètes qui pousseront votre interlocuteur à réfléchir et à prendre en considération ce que vous dites. Vous avez trop de projets à gérer en même temps? Ne rejetez pas toute la faute sur le dos de votre boss. Invitez-le plutôt à définir avec vous quels sont les dossiers prioritaires afin de vous recentrer  et être plus efficace en connaissance de cause.

6. Restez dans le dialogue

L’entretien c’est un échange, pas un règlement de comptes. N’oubliez pas que le premier objectif de l’employeur pour garder les talents, c’est de les cultiver. Et que le vôtre c’est de marquer des points et de vous mettre en valeur pour obtenir ce que vous souhaitez: plus de moyens, des objectifs plus réalistes, une augmentation…. Ne vous braquez pas à la moindre critique ou remarque. Ecoutez votre interlocuteur vous expliquer sa position, acceptez ses remarques et si besoin demandez des exemples. Enfin, même si vous n’obtenez pas ce que vous désirez restez zen. Exprimez avec mesure votre surprise, voire votre déception. Si nécessaire, sollicitez un nouvel entretien ultérieur, pour prendre le temps de digérer ce qui vient d’être dit… et revenir à la charge, avec des arguments concrets. Si in fine vous n’êtes toujours pas d’accord proposez à nouveau un temps de réflexion pour les deux parties.

7. Restez professionnel et soyez vous-mêmes!

Laissez tomber les jeux de rôles propres à l’exercice. Trop de décontraction donne un sentiment de désinvolture. Trop d’émotion mettra en doute votre capacité à gérer le stress. Gardez toujours une certaine distance. Renvoyez l’image de ce que vous êtes -y compris de quelqu’un qui a de l’humour!- un gage de sincérité.

https://www.challenges.fr/entreprise/vie-de-bureau/les-meilleurs-conseils-pour-reussir-son-entretien-annuel_625655

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *